26 août 2021
Green Deal Européen : qu’est-ce qui changera vraiment ?
En février 1972, Sicco Mansholt adresse une lettre audacieuse à la direction de la Commission Européenne dans laquelle il met en lueur l’urgence de changer de système économique pour limiter les effets néfastes sur l’environnement et sur le sort de l’humanité.
Plus de quarante ans plus tard, la désormais présidente de la Commission Européenne, Ursula Van Der Leyen revient sur le sujet et dévoile un nouveau modèle de développement économique ou Green Deal.
Une feuille de route ambitieuse au profit de l’écologie et d’une consommation plus responsable, le Green Deal ou Pacte Vert place en ligne de mire la transition énergétique et les différents moyens qu’il faudra mettre en place pour l’atteindre. Mais qu’est-ce qui changera réellement d’ici 2050?? L’ESI Business School vous dit tout !
Europe et neutralité carbone ne feront plus qu’un en 2050
Face à l’urgence climatique et aux conséquences du réchauffement climatique, la Commission Européenne attire notre attention vers une nouvelle feuille de route pour arranger les choses d’ici 2050. Intitulé « Green Deal » ou Pacte Vert, il s’agit d’une nouvelle stratégie de croissance basée sur le respect de l’environnement et axée sur le développement durable.
Le Green Deal met en lueur un modèle économique, moderne, compétitif, innovant et efficace tout en réduisant l’exploitation des ressources à grande échelle. Il a pour objectif de faire de l’Europe un territoire neutre en émission de carbone et de ses dérivés chimiques d’ici 2050.
Au cours des 30 prochaines années à venir, le Green Deal Européen va inciter à une réforme profonde de nos méthodes d’exploitation et de consommation sur tous les plans : financiers, économiques, industriels et sociaux.
À l’horizon 2050, l’ESI Business School sera fière de célébrer la fin des émissions des gaz à effet de serre au profit d’un monde plus responsable. Le pacte vert propose un plan de relance plus abouti que les alternatives développées en faveur de la transition énergétique.
2021, le point bascule du Green Deal Européen
Au cours de ces dix dernières années, les bouleversements climatiques se sont multipliés à grande échelle dans le monde. La souffrance climatique se fait de plus en plus ressentir à tel point que la précarité alimentaire, énergétique et l’insécurité paralysent une bonne partie de la population mondiale. Néanmoins, il est encore possible d’inverser le cours des choses.
Première alternative pour limiter les effets des émissions de carbone, les mesures prises pour réduire l’utilisation du charbon en 2019 ont engendré une baisse significative de 15 % de CO2 émis dans le secteur de l’énergie. En 2020, la promotion des voitures électriques plus green que les modèles à essence et diesel penchent également en faveur d’un changement positif.
Il s’agit ni plus ni moins de quelques exemples qui dérivent des feuilles de route du pacte vert. Le sort de l’humanité repose désormais entre nos mains : 2021 sera un point de bascule pour tout changer en commençant par la sensibilisation à grande échelle des mentalités vers les alternatives plus vertes.
Une réforme de 50 lois européennes d’ici 2050 et ses impacts
Qu’est-ce qui changera vraiment avec le Green Deal Européen ? Ce fameux plan vert inspiré de la lettre de Mansholt va passer en revue 50 lois européennes pour pouvoir réellement instaurer une réforme majeure au sein de la communauté européenne.
Ce changement s’appliquera à de nombreux secteurs, à ne citer que la finance, le marché du carbone, le standard des véhicules, le commerce équitable, l’usage des pesticides ou encore la protection de la biodiversité. Cette réforme s’attaque bien à tous les enjeux majeurs du développement durable et va concrétiser la transformation de l’Europe en un continent modèle, ambassadeur du zéro déchet et zéro carbone.
Une réforme industrielle
La révolution industrielle est mise en ligne de mire des axes de réflexion du Green Deal Européen. Et pour cause, il s’agit du secteur qui exploite la majeure partie de l’énergie et des ressources en Europe pour assurer la création, la transformation et la mise en marché des produits qui en découlent. L’enjeu majeur consiste au déploiement de méthodes et de technologies à zéro carbone, respectant les consignes des brevets verts.
La transition écologique dans le secteur industriel se fera d’une manière progressive pour garder l’équilibre vis-à-vis des concurrents hors des frontières, non soumis aux changements de la feuille de route verte.
Une réforme financière
Outre le monde de l’industrie, le Green Deal met également en lueur une réforme financière qui vise à prioriser les investissements respectant des obligations vertes. Par conséquent, seuls les projets qui valorisent l’utilisation d’actifs verts obtiendront une source de financement. La Commission Européenne compte bien mettre au point un filtre carbone à sa nouvelle politique monétaire.
Une réforme sociale et territoriale
Enfin, l’ambition d’arriver à un continent neutre en carbone en 2050 exige une réforme sociale et territoriale. Cette réforme valorise un accompagnement des états et des pays dont l’économie dépend encore en majeure partie de l’exploitation abusive des ressources énergétiques.
À titre d’exemple, la Pologne utilise 70 % du charbon en Europe comme source d’électricité et l’Allemagne se sert majoritairement des énergies fossiles pour assurer ses besoins énergétiques.