3 septembre 2021

La fin des voitures essence et diesel ?

Décembre 2019, Ursula Van Der Leyen, présidente de la Commission Européenne présente le Green Deal Européen ou Pacte Vert, une feuille de route ayant pour objectif de transformer le continent en une zone neutre en émission carbone d’ici 2050. Parmi les mesures qui seront appliquées en vigueur d’ici là se trouve l’arrêt des voitures à moteur essence et diesel.

Dès 2035, ces véhicules ne pourront plus être vendus et seront progressivement remplacés par les modèles à faible émission de CO2 : les voitures à motorisation 100 % électrique. Découvrez les points importants de cette nouvelle mesure en faveur du développement durable avec l’ESI Business School.

Réduire les émissions de gaz à effet de serre

La mise en place du Pacte Vert Européen a entraîné un vent de changement en Europe. Le 14 juillet 2021, la Commission Européenne annonce enfin une date pour signer la fin des voitures essence et diesel. En ce mercredi, les porte-paroles de la COP présente un ensemble de mesures complet en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’ordre de 55 % d’ici 2030, comparé au niveau annoncé en 1990.

30 % de la planète protégée d’ici 2030, la fin des véhicules à moteur essence et diesel semble inévitable pour parvenir à une neutralité carbone d’ici 2050. À partir de 2035, les ventes de ces véhicules seront figées, une décision drastique, mais qui portera ses fruits sur la préservation de l’environnement et la réduction des effets du réchauffement climatique.

Cependant, ce choix pose quelques problèmes d’ordre économique, politique et industriel dans le secteur automobile. Pour les atténuer, la COP ouvre le débat et invite les différents acteurs du développement durable à émettre de nouvelles propositions et ainsi apporter au mieux quelques modifications bénéfiques aux objectifs définis par le Green Deal.

Que se passera-t-il réellement en 2035 ?

En 2035, aucun véhicule à moteur essence et diesel ne pourra plus faire l’objet d’une vente dans toute l’Europe. À cette date, l’interdiction prendra son plein pouvoir avec pour objectif de réduire massivement l’émission des gaz à effet de serre. Mais avant 2035, les concessionnaires auront toujours le feu vert pour en vendre.

Toutefois, l’interdiction concerne la vente et non la circulation de ces véhicules. Par conséquent, les automobilistes pourront toujours se servir de leurs voitures à essence ou diesel pour circuler dans les villes européennes. Cependant, de plus en plus de villes vont se mobiliser à l’interdiction de leur circulation, des villes connues comme Paris ou Lyon.

Aussi, dans la mesure où un véhicule passe en moyenne 15 ans sur les routes avant d’être usé, en 2050, l’Europe atteindra bien son objectif de promouvoir un transport totalement décarboné d’ici là. En tout cas, l’imaginaire collectif est appelé à prioriser davantage l’achat ou la reprise de voitures à faible émission de carbone dès maintenant. Dans un proche avenir, les citadins n’auront plus d’autres choix que de se tourner vers des alternatives de déplacement green pour aller en centre-ville. Vélo, transports en commun et autopartage sont en ligne de mire.

L’apogée des voitures électriques bientôt en vue

Actuellement, bon nombre de citoyens n’ont pas encore les moyens de s’offrir une voiture électrique en raison de son prix élevé sur le marché de l’automobile. D’ici 2035, ce prix connaîtra une baisse considérable avec pour objectif de sensibiliser les gens aux alternatives de déplacement plus écologiques et moins nocives pour l’environnement.

Dès lors, la tendance se verra bouleversée et l’on s’attend bien à ce que l’apogée des voitures électriques soit bientôt en vue. C’est d’autant plus probable avec le soutien des constructeurs automobiles qui comptent démocratiser les avantages des voitures avec batterie rechargeable.

Aussi, la fin des voitures essence et diesel concernera-t-elle aussi les modèles hybrides ? La question suscite l’intérêt du public. Ces véhicules tant appréciés pour leur autonomie importante se considèrent comme des modèles polluants en l’absence d’un entretien adéquat. Par conséquent, ils ne pourront pas échapper aux recommandations du Green Deal Européen.

Les constructeurs automobiles encaisseront-ils ce changement ?

Les constructeurs automobiles sont bien les premiers à subir les conséquences de l’arrêt drastique de la commercialisation des voitures essence et diesel dès 2035. Mais sont-ils prêts à encaisser un tel changement rapidement ?

Certes, le Green Deal contraint les grands acteurs de l’industrie automobile à remettre en question la nature en elle-même de leurs produits, mais dans un proche avenir, ils pourront en récolter des bénéfices. Outre le fait d’éviter de lourdes amendes, la transition vers les voitures 100 % électriques va inciter à la création de plans plus ambitieux, axés vers le développement durable. D’ici une vingtaine d’années, le marché international s’intéressera exclusivement à ces modèles de véhicules au même titre que le tourisme vert.

Un autre point important à préciser, l’Union Européenne doit mettre en place une politique précise pour augmenter le nombre de bornes publiques de manière significative dans toute l’Europe. D’ici 2035, on espère bien les voir se multiplier un peu partout à travers la France, l’Allemagne, la Norvège, les Pays-Bas ainsi que toutes les grandes villes européennes.

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