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15 mars 2022

La place du climat dans la campagne présidentielle

La campagne présidentielle est déjà lancée en France. Dans quelques semaines, les Français seront appelés à voter pour leurs futurs dirigeants. Un nouveau président et une nouvelle assemblée nationale devront définir les grandes lignes politiques pour les cinq prochaines années.

La question qui se pose aujourd’hui est de savoir qui prendra les rênes du pays en 2022 ? Qui sera capable de définir un projet qui réponde aux besoins des Français ? Qui sera capable de répondre aux nouveaux défis ?

Pour répondre à l’urgence climatique, « il faut une révolution », affirme François de Rugy, ancien ministre de l’Environnement.

 

Les français vraiment soucieux du climat ?

Le climat sera l’un des enjeux majeurs de l’élection présidentielle française de 2022. La vague verte dont les origines remontent à 2018 avec le mouvement étudiant « Pour notre avenir » (GNR) et qui a culminé en 2020 avec la crise écologique liée à Covid-19 est devenue un thème incontournable de la politique française.

En France, plus de la moitié des personnes estiment que ce sujet doit être une priorité de l’action politique, selon un sondage de l’institut Ifop publié en octobre 2020. La plupart des électeurs sont convaincus que l’écologie n’est pas seulement une question d’environnement mais aussi de justice et de santé.

Dans ce contexte électoral dominé par des débats sur les inégalités sociales, la santé, la pondération entre secteurs public et privé, ou encore la sécurité, il est difficile pour un candidat de faire l’impasse sur cette question. Après ses hésitations initiales, Emmanuel Macron, qui envisage de briguer un second mandat présidentiel, a placé l’écologie au cœur de son plan d’action. D’ailleurs, tous les prétendants ont présenté leurs propositions environnementales au cours des derniers mois.

Cependant, la question environnementale ne pèse pas lourd dans les votes des Français. Selon une étude publiée lundi 5 avril par l’Office français d’information sur le climat (OCI), elle apparaît en dernière position, derrière le chômage, l’insécurité et le pouvoir d’achat. C’est ce qu’observe Simon Persico, professeur à Sciences Po Grenoble.

 

Une question qui remonte aux gilets jaunes

À l’été 2019, alors que la mobilisation des Gilets jaunes secouait le pays, Emmanuel Macron avait promis un « grand débat« . L’objectif était de rétablir le contact entre le gouvernement et les citoyens, et de mieux prendre en compte leurs revendications. Un an plus tard, alors que la campagne présidentielle s’enflamme, plusieurs associations estiment que rien n’a vraiment changé.

« Les thèmes soulevés par les Gilets jaunes sont toujours là, note Simon Persico, professeur à Sciences Po Grenoble. Il s’agit du pouvoir d’achat, des impôts trop lourds pour les classes moyennes… Les questions environnementales ne semblent pas être dans les esprits. » En effet, un an après le début du mouvement, la plupart des propositions avancées par les gilets jaunes sont toujours en attente ou ont été abandonnées par Emmanuel Macron.

 

Prise de conscience

« Le changement climatique est un problème de société. Il n’y a pas moyen de le résoudre sans parler de la pauvreté. Il faut aussi prendre en compte les inégalités entre les pays, qui sont injustes », affirme Pierre Cannet.

Pour ce président de l’ACDN (Action contre le désarmement nucléaire), il est impossible de parler du réchauffement climatique sans parler des inégalités.

 

L’action pour le climat ne doit pas cesser

En 2022, la question écologique occupe une place de choix dans la campagne présidentielle. Le parti écologiste est déjà en marche et compte bien prendre sa place en tant que force politique majeure.

La question écologique a pris une place importante dans la campagne présidentielle de 2017. Les débats ont été dominés par ce thème, qui a rassemblé une grande partie des Français dans la rue, au sein d’associations et de mouvements pour une écologie sociale. À l’époque, il était encore difficile pour les électeurs de voir ce qui allait changer leur quotidien. Les propositions des candidats étaient trop vagues ou trop timides.

Depuis, on voit certaines choses se préciser : on sait qu’il n’y a pas de retour en arrière possible sur les questions climatiques ; on sait aussi que les gouvernements tentent de se défausser de leurs responsabilités sur les citoyens qui sont censés contribuer par leur vie quotidienne à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

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