22 avril 2024
Fiche métier du Fundraiser
Au cœur du monde de la philanthropie, le fundraiser incarne un maillon essentiel entre les aspirations altruistes des organisations à but non lucratif et la concrétisation de leurs missions grâce au soutien financier. Ce professionnel dévoué et responsable exerce un rôle central dans la mobilisation de ressources financières pour la défense de causes variées.
Qu’est-ce qu’un fundraiser ?
Le chargé de collecte de fonds, ou fundraiser en anglais est un professionnel spécialisé dans la mobilisation des ressources financières nécessaires au fonctionnement et à la réalisation des projets d’une organisation. Ce professionnel est responsable de la création de partenariats durables avec des donateurs.
En effet, au-delà de la recherche de financements, ce métier implique également la gestion de partenariats, une communication efficace avec le public, et la coordination d’offres de mécénat. Le but est d’assurer la viabilité financière des actions entreprises.
Le collecteur de fonds travaille en CDD ou en CDI, généralement pour une organisation à but non lucratif, une association, une fondation ou une autre structure similaire.
Quel est le rôle d’un fundraiser ?
Le rôle principal du collecteur de fonds est de mobiliser des ressources financières en mettant en place des opérations de récolte de fonds et en établissant des partenariats avec des donateurs potentiels. Ses responsabilités peuvent varier en fonction de l’organisation pour laquelle il travaille, mais elles incluent généralement les éléments suivants :
Identification des opportunités de financement
Le fundraiser doit être en mesure de repérer les sources potentielles de financement, qu’elles soient publiques ou privées. Cela nécessite d’assurer une veille constante sur les appels d’offres, les subventions, les mécénats, et les autres possibilités de financement qui existent en France.
Élaboration de stratégies de collecte de fonds
En fonction des besoins spécifiques de son organisation, le fundraiser élabore des stratégies de levée de fonds. Il est responsable de la création de campagnes de financement, de l’organisation d’événements pour le grand public, de la rédaction de dossiers de demande de subventions ou encore de la réponse à des appels d’offres.
Il doit élaborer des stratégies marketing innovantes pour promouvoir les missions de sa structure et susciter l’intérêt des donateurs potentiels.
Communication et relationnel
Le chargé de collecte de fonds établit et entretient des relations avec les donateurs actuels, mais aussi avec des donateurs potentiels. Il est un communicant efficace, capable d’expliquer clairement les objectifs et les besoins financiers de son organisation.
Le fundraiser est souvent responsable de l’organisation d’événements de récolte de fonds tels que des concerts, des ventes aux enchères ou des événements sportifs. Le but est d’attirer des donateurs et sensibiliser à la cause que sa structure défend.
De plus, le collecteur de fonds travaille en étroite collaboration avec d’autres salariés ou volontaires, et notamment ceux issus des services marketing et communication.
Suivi des données et reporting
Le chargé de collecte de fonds doit aussi veiller à l’efficacité des campagnes de financement. Il analyse les résultats obtenus et ajuste les stratégies adoptées en conséquence. Il doit aussi assurer un suivi rigoureux de l’utilisation des fonds collectés.
Le fundraiser est également souvent responsable de la rédaction de rapports destinés aux donateurs afin de les informer de l’impact de leurs contributions et partenariats.
Quelles sont ses compétences et qualités ?
Le collecteur de fonds doit posséder un ensemble de compétences et de qualités pour réussir sa mission. En les combinant, il peut contribuer de manière significative à la viabilité financière et à la réalisation de l’objectif philanthropique de son organisation.
Compétences techniques
Le fundraiser doit maîtriser les techniques de mobilisation financière. Il doit donc connaître les dispositifs de financement publics et privés, mais aussi savoir rédiger des propositions de financement convaincantes. Il doit travailler vers l’atteinte des objectifs financiers fixés par son directeur.
De plus, la levée de financements implique souvent la planification et la coordination d’événements, de campagnes et de projets. Des aptitudes solides en gestion de projet sont donc nécessaires pour garantir le succès de ces initiatives.
Gérer plusieurs projets de financement simultanément nécessite également une excellente organisation et une gestion du temps efficace.
Sens du relationnel
Une communication efficace, tant à l’écrit qu’à l’oral, est cruciale pour ce métier. Le fundraiser doit être capable de présenter clairement l’activité et la raison d’être de son association. La capacité à créer des liens et à cultiver des relations durables est un atout majeur. La gestion du mécénat constitue à ce titre une part essentielle de ce travail.
Ce métier suppose de savoir persuader des donateurs potentiels de soutenir sa cause. Il est essentiel qu’il sache établir et maintenir des relations positives avec les donateurs, les partenaires potentiels et les membres de son réseau. Il doit être capable d’établir des relations solides avec divers acteurs, du grand mécène à la petite entreprise locale.
Connaissance de son secteur
Une compréhension approfondie du secteur dans lequel il évolue, par exemple l’humanitaire ou le développement durable, est cruciale pour le chargé de mécénat. Il doit savoir articuler de manière convaincante les besoins de son organisation.
Comprendre le secteur philanthropique, les tendances de la collecte de fonds et les réglementations associées est primordial. C’est ainsi qu’un fundraiser pourra adapter ses actions en fonction du contexte.
En plus, l’activité de recherche de fonds peut évoluer rapidement. Être capable de s’adapter aux changements dans le secteur, aux nouvelles technologies et aux tendances est important pour exercer ce métier.
Quelles études ou formations pour devenir fundraiser ?
Il n’y a pas de parcours d’enseignement strictement défini pour devenir collecteur de fonds. Les professionnels de ce domaine peuvent avoir des formations diverses. Il existe toutefois des certificats spécifiques en collecte de fonds, souvent proposés par des universités ou des associations professionnelles.
Mais des études plus classiques en marketing, communication ou relations publiques peuvent également fournir les savoir-faire clés pour cet emploi.
Les étudiants du Mastère Développement durable et Management de l’ESI Business School obtiennent par exemple le titre de Manager commercial et Marketing à l’issue d’un programme très complet, idéal pour ceux qui souhaitent intégrer une dimension environnementale et sociétale à leur vie professionnelle.
Dans quels secteurs peut-il travailler ?
Le fundraiser peut exercer son emploi dans divers secteurs, toujours dans un esprit de philanthropie. Sa mission est notamment essentielle pour financer les projets et les programmes d’une ONG. Les organisations humanitaires peuvent recruter des chargés de mécénat pour financer des projets d’aide dans le monde entier.
En outre, des organisations du secteur de la santé, comme les hôpitaux, les cliniques et les associations médicales, recrutent des fundraisers pour financer des équipements médicaux, la recherche médicale et les soins aux patients.
Les institutions artistiques, les musées, les théâtres et les organisations culturelles dépendent également souvent de la levée de financements pour soutenir leurs activités, financer des expositions, des performances et des projets artistiques.
Enfin, les associations axées sur la protection de l’environnement et le développement durable ont besoin de fonds pour mener des campagnes de sensibilisation, entreprendre des projets de conservation et promouvoir des pratiques écologiques.
Quel est le salaire d’un fundraiser ?
En France, un chargé de levée de fonds débutant peut percevoir un salaire annuel compris entre 30 000 et 50 000 euros, ou plus s’il travaille à Paris. Après quelques années, il peut généralement s’attendre à un salaire compris entre 40 000 et 70 000 euros par an.
Les professionnels de la collecte de fonds très expérimentés, occupant des postes de direction ou de supervision, peuvent gagner un salaire dépassant 70 000 euros, en fonction de leur niveau de responsabilité et de réussite.
Certains chargés de collecte de fonds peuvent également recevoir des commissions ou des primes en fonction des montants de fonds collectés.
Quelle évolution de carrière pour un fundraiser ?
Au début de sa carrière, un collecteur de fonds peut occuper un poste d’assistant ou de coordinateur de collecte de fonds en CDD ou en stage. Il bénéficie ainsi d’un bagage pratique dans la mise en œuvre d’opérations et d’événements. Après avoir accumulé de l’expérience, il peut décrocher un CDI au poste de chargé de collecte de fonds. Il prend alors en charge des responsabilités plus importantes telles que la conception et la mise en œuvre de stratégies de collecte de fonds.
Avec une expérience substantielle, il est possible d’accéder à des postes à responsabilité accrue et manager une équipe. Cette promotion est aussi l’occasion d’exercer un rôle plus stratégique dans la gestion des activités de collecte de fonds. Certains chargés de collecte de fonds peuvent évoluer vers des postes de direction du développement, où ils supervisent non seulement la collecte de fonds, mais également d’autres aspects liés à la croissance.
Enfin, certaines personnes optent pour l’entrepreneuriat en créant leur propre agence de collecte de fonds ou en s’impliquant dans des entreprises liées à la philanthropie et à la collecte de fonds.
Quoi qu’il en soit, les hommes et les femmes aspirant au métier de fundraiser ont l’opportunité de contribuer de manière significative à la réalisation de missions humanitaires et philanthropiques. En fin de compte, le fundraiser incarne le lien vital qui doit exister entre les organisations à but non lucratif et les donateurs
Découvrez ici les autres types de métiers auxquels prépare ESI - Business School.