25 avril 2025

Fiche métier du Chargé d’études en biodiversité

À la croisée des sciences de la nature, de l’écologie et de la gestion de projet environnemental, le métier de chargé d’études en biodiversité attire des diplômés qui souhaitent donner du sens à leur travail. Dans un monde où les activités humaines menacent les écosystèmes, le chargé d’études en biodiversité œuvre chaque jour sur le terrain pour réconcilier l’homme et l’environnement. Dans quels domaines intervient-il ? Quelles formations mènent à ce métier ? Zoom sur un emploi stratégique.

Qu’est-ce qu’un chargé d’études en biodiversité ?

Expert des milieux naturels, voilà qui pourrait définir le chargé d’études en biodiversité.

Un métier au service de l’environnement

Sa mission : observer, analyser et comprendre la faune, la flore et les interactions entre les espèces et leur habitat. Pour cela, il effectue des inventaires sur le terrain, collecte des données environnementales, rédige des rapports d’expertise et formule des recommandations en matière de gestion écologique.

Un projet d’accompagnement

Il travaille souvent dans un bureau d’études, une collectivité territoriale, une association de naturalistes ou une entreprise spécialisée en environnement. Il guide les politiques publiques, les projets d’aménagement du territoire, et veille au respect des réglementations environnementales.

Une équipe de professionnels complémentaires

Le chargé d’études en biodiversité collabore avec d’autres experts en sciences de l’environnement : écologue, ingénieur en environnement ou ingénieur agronome, chef de projet en développement durable. Ensemble, ils construisent des projets pour limiter l’impact des activités humaines sur les milieux naturels et favoriser la biodiversité locale.

Les compétences et les formations nécessaires

Le métier de chargé d’études en biodiversité demande de solides connaissances scientifiques et techniques.

Les sciences naturelles à l’honneur

Le professionnel doit en effet maîtriser toutes les compétences transversales des études naturalistes :

  • connaissances en écologie, zoologie, botanique ou hydrologie ;
  • maîtrise des outils SIG (systèmes d’information géographique) pour cartographier les données environnementales ;
  • protocoles d’inventaires de la faune et la flore ;
  • réglementations environnementales ;
  • analyses de données.

De plus, une excellente capacité rédactionnelle se révèle indispensable pour produire des rapports clairs, argumentés et accessibles à tous les acteurs d’un projet.

Les soft skills des chargés d’études sur le terrain

Rigueur, curiosité, autonomie, sens de l’observation et capacité à travailler en équipe sont des qualités essentielles. Une bonne condition physique s’avère nécessaire car le travail sur le terrain reste fréquent. Un chargé d’études doit aussi savoir s’adapter aux aléas météorologiques et aux conditions parfois isolées des sites étudiés.

Des offres de formation en lien avec les écosystèmes

Plusieurs parcours mènent au métier de chargé d’études en biodiversité. Un diplôme en écologie, environnement ou biologie peut déboucher sur une mission dans le domaine. On trouve de nombreuses offres de formation au niveau bac+3 (licence en sciences de la vie, sciences de la Terre ou bachelor en développement durable), puis bac+5 (master en sciences de l’environnement, gestion des milieux naturels).

Les écoles d’ingénieurs agronomes ou spécialisées en environnement (AgroParisTech, ENSAT) proposent également des cursus adaptés. Certains professionnels complètent leur formation avec des stages, des certificats ou des spécialisations en lien avec la gestion de la biodiversité, la gestion des déchets ou encore la qualité de l’eau.

Le salaire d’un chargé d’études en biodiversité

La rémunération varie selon plusieurs critères : le niveau d’expérience, la formation initiale, la localisation géographique, mais aussi les responsabilités spécifiques et le type et la taille de la structure (bureau d’études privé, collectivité territoriale, association ou organisme de recherche). En début de carrière, le salaire brut médian s’élève à 2 292 € par mois. Avec l’expérience, notamment pour un profil d’ingénieur agronome ou écologue confirmé, l’offre de salaire peut atteindre jusqu’à 6 600 € par mois.

Son rôle dans l’agriculture biologique et durable

L’expertise du chargé d’études en biodiversité est précieuse dans le secteur agricole, notamment pour accompagner la transition vers une agriculture plus respectueuse de l’environnement. Il intervient dans des projets d’agriculture biologique, durable ou de permaculture, afin d’évaluer l’impact des pratiques agricoles sur les écosystèmes.

Une mission de conseiller en écologie

Il peut être sollicité pour réaliser des diagnostics écologiques, proposer des aménagements favorables à la faune auxiliaire (les animaux utiles aux cultures), conseiller sur la rotation des cultures, ou encore contribuer à la restauration des haies, des mares et des corridors écologiques. Il sensibilise aussi les agriculteurs aux enjeux de la biodiversité fonctionnelle (celle qui est utile aux agriculteurs) et participe à la mise en œuvre de pratiques écologiques.

Réconcilier agriculture et préservation du milieu

Dans les zones rurales, le chargé d’études en biodiversité joue un rôle de médiateur entre les enjeux agricoles et écologiques. En lien avec les coopératives, les chambres d’agriculture ou les collectivités locales, il accompagne les acteurs du territoire dans l’évolution des pratiques agricoles. Son objectif : favoriser une production alimentaire durable en préservant les milieux naturels. Il intervient pour intégrer davantage de critères écologiques dans les méthodes de culture et d’aménagement.

Exemples concrets d’études menées par un chargé d’études en biodiversité

De nombreuses missions reposent sur un socle commun de connaissances environnementales, de méthodes scientifiques et d’observations naturalistes. Le chargé d’études en biodiversité peut ainsi être amené à travailler sur :

  • une étude d’impact faune-flore pour évaluer les risques environnementaux dans le cadre d’un projet de construction d’une ligne de train à grande vitesse ;
  • le suivi d’espèces protégées dans une zone Natura 2000, avec des relevés de terrain, des inventaires et des analyses statistiques ;
  • un projet de restauration de cours d’eau pour favoriser le retour d’espèces aquatiques ;
  • une étude de la biodiversité en milieu urbain, avec la mise en place de refuges pour la faune, la végétalisation de toits ou la préservation d’espaces verts existants ;
  • un diagnostic écologique préalable à la construction d’un parc éolien ou photovoltaïque.

Un métier qui se développe face aux pressions

Préserver le milieu naturel existant, ce n’est plus une action suffisante. L’artificialisation des sols, les pollutions (eau, air, sol), les déchets ont déjà causé de nombreux dégâts. Face à l’anthropisation des espaces, la profession se diversifie et s’adapte.

Des missions de protection et d’accompagnement

Le chargé d’études en biodiversité doit restaurer des écosystèmes dégradés et repenser l’aménagement du territoire à long terme. Il doit accompagner les enjeux de la transition écologique et les enjeux climatiques. Ce changement s’accompagne de nouvelles offres de missions. Des emplois apparaissent dans les énergies renouvelables, le tourisme durable, la gestion des déchets ou l’ingénierie écologique. La biodiversité devient un argument incontournable dans les stratégies d’adaptation des territoires. Elle ne peut plus être considérée comme une contrainte ou un effet marketing.

L’évolution des connaissances techniques

Dans cette optique, de plus en plus de structures cherchent à limiter leur impact sur les milieux naturels et à intégrer l’environnement dans leurs projets. La transversalité du métier exige une veille constante des avancées scientifiques, des nouvelles méthodes de collectes de données (drones, capteurs, intelligence artificielle) et de l’évolution de la réglementation. Acteur de terrain, le chargé d’études en biodiversité apporte son expertise scientifique et veille sur les écosystèmes. Il exerce un métier passionnant et engagé, qui incarne les valeurs d’un développement durable et raisonné.

 

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