28 avril 2025

Fiche métier du Conseiller en environnement

À l’interface entre les sciences, la gestion de projets et la communication, le métier de conseiller en environnement attire des professionnels en quête d’un emploi porteur de sens, tourné vers la protection de la nature. Expert de la transition écologique, il accompagne les entreprises et les collectivités dans leurs démarches de développement durable. Formation, secteurs d’activité, missions, voici tout ce qu’il faut savoir sur l’éco-conseiller.

Le rôle du conseiller en environnement

Le conseiller (ou la conseillère) en environnement a pour mission de proposer, mettre en œuvre et suivre des projets liés à la protection de la nature et de l’environnement, la réduction des déchets, la gestion des ressources naturelles, ou encore la qualité de l’air, de l’eau et des sols. Sa fonction consiste à analyser les besoins environnementaux d’un territoire ou d’une organisation, définir les stratégies de développement durable et veiller à leur bonne application.

Les activités du conseiller en environnement varient selon les projets et les structures, mais elles incluent souvent :

  • la réalisation de diagnostics ;
  • la coordination de projets de gestion de déchets ou de transformation énergétique ;
  • le conseil pour l’obtention de labels ou de certifications (ISO 14001, HQE, etc.) ;
  • la mise en place d’actions de sensibilisation et de protection de la nature ;
  • le suivi réglementaire et la veille environnementale.

Comment accompagne-t-il les entreprises et les collectivités ?

Le conseiller en environnement travaille en lien avec de nombreux acteurs : entreprises, collectivités, associations, bureau d’études.

Le rôle du conseiller en entreprise

Dans le secteur privé, il intervient pour aider les entreprises à intégrer les enjeux écologiques dans leur stratégie. Il peut être rattaché à un service HSE (Hygiène, Sécurité, Environnement) ou agir en tant que consultant indépendant. Il réalise des audits internes, propose des plans d’action pour réduire l’empreinte carbone, conseille sur la gestion des déchets ou l’optimisation des flux de matières.

Sa fonction dans le secteur public

Au sein des collectivités territoriales, il est souvent intégré dans les services développement durable ou environnement. Il participe à l’élaboration de politiques publiques, comme le plan climat-air-énergie territorial (PCAET) ou l’Agenda 21. Il coordonne des actions de terrain (verdissement de la flotte automobile, rénovation énergétique de bâtiments publics) et anime la concertation citoyenne.

Dans les deux cas, secteur public ou privé, le conseiller en environnement s’appuie sur ses compétences techniques et fait appel à des capacités de communication et de négociation. Relais indispensable entre les parties prenantes, il est le garant de la cohérence écologique d’un projet.

Son impact dans le secteur agricole et industriel

Dans le domaine agricole, le conseiller en environnement intervient pour favoriser des pratiques plus durables : rotation des cultures, gestion des intrants, protection des ressources en eau, maintien des haies, etc. Il évalue les impacts environnementaux de l’activité agricole et propose des solutions adaptées aux contraintes économiques et climatiques. Il peut exercer son métier dans une chambre d’agriculture, une coopérative ou une collectivité locale.

Dans l’industrie, le conseiller participe à la réduction des nuisances (pollution, bruit, déchets), à la mise en conformité réglementaire et à l’élaboration de chartes de développement durable. Il collabore avec des ingénieurs, des techniciens et des responsables qualité pour intégrer des critères environnementaux à chaque étape de la production. Son travail influence la consommation d’énergie, la valorisation des produits ou encore la préservation de la biodiversité autour des sites industriels.

Études de cas : initiatives réussies

L’impact du conseiller en environnement se révèle dans différents contextes professionnels. Des exemples concrets témoignent de la diversité des missions et de l’efficacité des actions menées en faveur de la transition écologique.

1. La réduction des déchets dans une entreprise agroalimentaire

Sur son site de production dans le Calvados, Danone collabore avec Veolia pour déconditionner les produits non conformes. L’usine a ainsi valorisé entre 70 % et 98 % de déchets organiques ainsi que des matières plastiques usagées.

Quant à Tetra Pack, l’entreprise s’est fixé pour objectif de réduire de moitié les pertes de produits sur ses lignes de traitement et de conditionnement d’ici 2030.

2. Le déploiement de mobilités douces dans une métropole

Un conseiller en environnement peut coordonner le développement de pistes cyclables, l’installation de parkings à vélos et la sensibilisation aux mobilités douces. Selon la métropole de Lyon, le trafic cycliste a été multiplié par 2,5 entre 2010 et 2024, avec une augmentation de 58 % du nombre de vélos et de trottinettes depuis 2019. Entre 15 % et 21 % des actifs de Lyon-Villeurbanne utilisaient leur vélo en 2022 pour le trajet domicile-travail.

3. La transition vers un modèle agricole plus respectueux

Dans les Hauts-de-France, plusieurs fermes engagées dans des pratiques agroécologiques sont devenues des laboratoires à ciel ouvert. La Ferme 3.0, dans la Somme, explore les nouveaux systèmes de culture. Son objectif : prouver que les outils numériques et les principes agroécologiques peuvent se compléter. Le groupe Carré, dans le Pas-de-Calais, a lancé une ferme pilote, économiquement viable et respectueuse des sols. Un projet qui cherche à démontrer la performance de l’agroécologie.

Ces initiatives ne sont pas isolées. Elles s’inscrivent dans une dynamique portée par les chambres d’agriculture, les collectivités locales ou territoriales et les acteurs de la recherche. Le conseiller en environnement joue ici un rôle clé, à la croisée des domaines agricole, scientifique et institutionnel.

La formation après le bac et les compétences nécessaires

Pour devenir conseiller en environnement, un niveau bac+3 à bac+5 est recommandé.

Les formations pour devenir conseiller en environnement

De nombreuses écoles et universités proposent des formations qui mènent à ce métier :

  • BTSA gestion et protection de la nature, première étape en deux ans, à compléter par un bachelor puis un master ;
  • Bachelor professionnel (Bachelor gestion de l’environnement, Bachelor développement durable) ;
  • Master professionnel (sciences de l’environnement, écologie, développement durable, management environnemental) ;
  • diplôme d’une école d’ingénieur avec une spécialisation en environnement.

Des connaissances techniques et scientifiques

Les missions du conseiller englobent le conseil et l’aide à la décision, la conduite de projet et la communication. Les compétences requises pour exercer dans le domaine incluent :

  • des connaissances solides en sciences de la nature et en écologie ;
  • la maîtrise des réglementations environnementales ;
  • les méthodes de gestion de projet ;
  • l’analyse de données ;
  • des capacités de communication et de vulgarisation.

Des offres d’emploi adaptées aux enjeux climatiques

Urgence climatique, RSE, certification HQE, le métier de conseiller en environnement est amené à se développer. Les offres d’emploi vont se multiplier, en CDI ou missions ponctuelles, à la demande des entreprises et des collectivités. Un éco-conseiller débutant perçoit un salaire brut mensuel de 1 800 € (source ONISEP). Mais la formation initiale et la localisation du poste ont une incidence sur la rémunération. Le profil junior se charge le plus souvent des études et des audits.

Après quelques années, un professionnel expérimenté peut prétendre à un salaire supérieur à 4 000 € par mois. Il devient responsable de projets plus complexes et rédige les recommandations. Le conseiller en environnement peut aussi choisir de devenir consultant indépendant, ouvrir un bureau d’études ou une société de conseil. Le métier de conseiller en environnement incarne les aspirations d’un monde en transition. Il permet d’unir des compétences scientifiques et humaines au service d’un double objectif : préserver la planète et accompagner les professionnels vers des pratiques plus responsables.

 

Vous aimeriez un métier valorisant dans le domaine de l’écologie ? Découvrez la formation Ingénieur d’Affaires en Management et Développement durable à l’ESI Business School.

 

Découvrez ici les autres types de métiers auxquels prépare ESI - Business School.

Plus de

fiches métiers

Chargé d'études en biodiversité
Fiche métier du Chargé d’études en biodiversité

À la croisée des sciences de la nature, de l’écologie et de la gestion de projet environnemental, le métier de […]

Découvrir la fiche métier
Fiche métier eco conseiller
Fiche métier de l’éco-conseiller

Le métier d’éco-conseiller est aujourd’hui plus que jamais essentiel face aux défis écologiques qui nous concernent tous. Ces professionnels apportent leur expertise […]

Découvrir la fiche métier
Fiche métier du chef de projet en énergies renouvelables
Fiche métier du Chef de projet en énergies renouvelables

Acteur du développement durable, le chef de projet en énergies renouvelables (EnR) gère toutes les composantes de la construction d’une installation. Prospection, […]

Découvrir la fiche métier
Fiche métier Chef de projet biodiversité
Fiche métier du Chef de Projet Biodiversité

Ce n’est plus un secret, la préservation de la biodiversité est devenue un enjeu mondial incontournable. La perte de la […]

Découvrir la fiche métier
animateur nature
Fiche métier de l’animateur nature

Passionné par l’environnement, l’animateur nature s’efforce de sensibiliser le grand public à sa préservation. Il intervient auprès de scolaires ou […]

Découvrir la fiche métier
Fiche métier consultant ONG
Fiche métier du consultant ONG

Véritable chef d’orchestre, le consultant ONG ou consultant mission humanitaire ONG agit sur tous les fronts. À l’étranger ou en […]

Découvrir la fiche métier