23 mai 2025

Tous au compost, l’événement pour valoriser les déchets

Et si vos déchets alimentaires pouvaient nourrir la terre au lieu d’encombrer les poubelles ? Composter, c’est apprendre à mieux trier, à respecter le sol, à participer à la vie de son quartier. C’est pourquoi l’événement national « Tous au compost ! » invite chacun à se mobiliser autour de la gestion des bio déchets. Une quinzaine remplie d’animations et d’ateliers pour se mettre au vert. Et l’occasion de comprendre les enjeux écologiques du compostage.

Une fête de quartier pour la valorisation des déchets

Créée par le Réseau Compost Citoyen, la quinzaine « Tous au compost ! » a pour objectif de déterrer le compostage de proximité, qu’il soit individuel, partagé ou en pied d’immeuble. Partout en France, petits et grands peuvent participer à des animations et à des ateliers. Ils peuvent même s’inscrire au Compost’Tour, une visite de plusieurs sites de compostage. L’événement met en lumière le compost, comme son nom l’indique. Car composter ses biodéchets est une pratique simple, durable, qui doit devenir un réflexe citoyen. Et surtout, il s’agit d’un geste essentiel pour réduire les déchets alimentaires.

En 2025, la 12e édition de « Tous au compost ! » se déroule du 29 mars au 13 avril. Partout en France, des activités pédagogiques et ludiques sont organisées. Paris prévoit, par exemple, sur inscription auprès de la mairie d’arrondissement, une distribution de lombricomposteurs. C’est aussi l’occasion pour la ville, par le biais de la maison de quartier ou de la médiathèque, de renforcer les liens sociaux et de dynamiser les jardins partagés. Le programme est accessible sur la plateforme dédiée à l’événement.

Le compostage, la seconde vie de nos déchets alimentaires

Chaque jour, s’entassent dans nos poubelles des restes de repas, de marc de café, de trognons de pomme et autres épluchures. Ces déchets alimentaires ont pourtant un avenir meilleur que l’incinération.

Un petit geste de tri pour un impact durable

Un tiers de ce que nous jetons est composé de biodéchets. Le compostage permet de les transformer en un amendement naturel et fertile : le compost. Riche en nutriments, cet engrais améliore la qualité du sol, favorise la croissance des plantes et limite le recours aux intrants chimiques. Le compostage réduit en même temps le volume de déchets et contribue à une gestion plus durable de nos ressources.

Une démarche citoyenne et écologique

Le tri puis la transformation de nos biodéchets a des conséquences directes et mesurables. Ces deux actions contribuent à :

• participer activement à l’économie circulaire ;
• réduire l’empreinte carbone ;
• préserver l’environnement.

Sur le plan économique, le compostage permet de réduire les coûts liés à l’incinération ou à l’enfouissement des déchets. Tout le monde y gagne. La collectivité et votre porte-monnaie. C’est aussi un premier pas vers un mode vie zéro déchet.

Un levier pour la transition écologique

Le tri à la source des biodéchets constitue désormais un enjeu prioritaire de la loi antigaspillage pour une économie circulaire de 2020. Obligatoire pour tous depuis le 1er janvier 2024, le tri à la source s’inscrit dans une logique de durabilité, de sobriété et de résilience du territoire. Une décision en faveur de la transition écologique.

Tout ce qu’il faut savoir pour se mettre au compost

Composter, c’est simple, encore faut-il connaître les bonnes pratiques pour ne pas faire n’importe quoi. Quel type de composteur utiliser ? Quels déchets alimentaires jeter ? Comment les jeter ? Petit guide pour la valorisation de vos nobles déchets.

Le choix du composteur

De nombreuses solutions permettent de récolter les déchets au plus près de leur lieu de production (c’est-à-dire chez vous), dans une logique de proximité.

1. Les composteurs individuels, parfaits pour une maison, permettent de composter ses déchets alimentaires et de jardin.
2. Les composteurs partagés (ou de quartier) rassemblent plusieurs foyers autour d’un même site, souvent animé par un référent ou une association.
3. Les composteurs en pied d’immeuble, solution urbaine mise en place par de nombreuses mairies, réunissent les déchets des habitants dans un bac commun.
4. Les lombricomposteurs, compacts et sans odeur, décomposent les déchets organiques grâce à des vers de compost.

Quand ils n’ont pas d’accès direct à un jardin, les habitants doivent stocker temporairement leurs biodéchets avant de les déposer dans le composteur collectif. C’est pourquoi beaucoup de villes ont déjà fourni à chaque logement un bioseau, un petit bac à couvercle, lavable et réutilisable. Ce récipient permet de conserver les épluchures et les restes alimentaires pendant quelques jours sans odeur.

Déchets pour la poubelle ou déchets pour le compost

Les produits d’origine animale sont généralement à éviter dans le compost, ce qui inclut : viande, poisson, produits laitiers, plats en sauce. Mais aussi litière d’animaux, pain et agrumes en trop grande quantité. Ces éléments pourraient attirer les nuisibles ou ralentir le processus de décomposition.

En revanche, votre compost s’enrichira avec des épluchures de fruits et de légumes, du marc de café, des sachets de thé, des coquilles d’œuf, des restes végétaux cuits (sans sauce), des fleurs fanées, des feuilles mortes, des brindilles, du carton brun.

Un guide des biodéchets aux petits oignons

Pour bien démarrer, la mairie peut proposer une formation et un guide pratique pour apprendre les bons gestes, reconnaître les déchets compostables et comprendre le rôle du sol dans le cycle de la matière. Pour exemple, très investie, la MEL, la métropole européenne de Lille, fournit un kit de compostage individuel à un prix très inférieur à celui du commerce.

La mise en route difficile du plan pour la gestion des biodéchets

Depuis plus d’un an, le tri à la source est devenu une obligation légale. Mais si la loi est claire, son application sur le terrain reste complexe.

La nécessité de former et d’équiper pour mieux composter

Pour permettre à chacun de se lancer dans le compostage, les communes devraient multiplier les équipements accessibles : composteurs individuels ou collectifs, lombricomposteurs, bornes de collecte, plateformes de compostage, etc. Certaines grandes villes ont pris de l’avance avec la mise à disposition de composteurs, mais d’autres accusent un retard.

Redorer l’image du composteur

Il faut bien le dire, le compostage n’a pas bonne réputation. Il salit, sent mauvais et attire les rats, voilà les a priori. Victime de préjugés, la boîte à biodéchets a du mal à s’imposer, surtout en ville. Place, donc, à la pédagogie pour montrer que le compostage s’inscrit dans une démarche durable. Et que le composteur reste propre, à condition de n’y jeter que des déchets alimentaires et de le brasser de temps en temps. Son odeur doit évoquer une balade en forêt, ce qui n’a rien de repoussant.

Trouver un terrain d’entente en ville

Installer des composteurs dans les villes demande de jongler avec des contraintes techniques : manque d’espace, gestion des nuisances potentielles, entretien régulier. Pourtant, le compost peut devenir un point de rencontre, un outil pour renforcer les liens, faire vivre le quartier, et même végétaliser le territoire ou nourrir les parcs et jardins. La généralisation du compostage demande donc un changement des comportements et une mobilisation de tous.

Le compostage n’est pas réservé aux amoureux du jardin. Composter, c’est reprendre la main sur la quantité de déchets produits, redonner de la valeur aux biodéchets et nourrir les sols. Chaque geste compte, même dans la petite cuisine d’un immeuble. Alors pourquoi ne pas rejoindre le mouvement ? Puisqu’il faut changer les choses, aux arbres citoyens et Tous au compost !

Demandez votre dossier d’inscription et rejoignez une formation en management et développement durable à l’ESI Business School.

Retrouvez d’autres articles !