4 mai 2020

Déconfinement : les Français encouragés à pratiquer le vélo

Une bonne nouvelle pour le déplacement à vélo : il semble que cela soit devenu le moyen de locomotion le plus sûr en période de pandémie ! On connaissait déjà tous les bienfaits de pratiquer le vélo au quotidien. Un transport économique, écologique, qui vous permet de pratiquer une activité physique et vous évite les bouchons : le vélo n’a vraiment que des avantages. Et voilà que dernièrement, un autre bienfait s’ajoute à cette longue liste : le vélo est idéal pour se déplacer tout en respectant la distanciation sociale ! Alors, serait-ce la solution de déplacement privilégiée pendant le déconfinement ? C’est en tout cas le pari de plusieurs villes qui déjà favorisent l’utilisation du vélo en ces temps troubles.

 

Le vélo : une alternative crédible et écologique pour le futur dans les villes.

Moyen de transport individuel, le vélo joue la carte de la sécurité. Chacun reste à bonne distance des autres, et les contacts avec les surfaces sont aussi limités au maximum. De plus, le vélo permet de faire travailler son système respiratoire, et par là même de le renforcer. Ce qui permet une meilleure défense face aux virus et maladies de toutes sortes. Autant de critères qui peuvent séduire lorsque les villes sortiront du confinement strict imposé par les états. Car c’est une angoisse qui perdure pour bon nombre d’entre nous : aura-t-on vraiment envie de se retrouver dans des transports en commun bondés, où les contacts sont fréquents et répétés pour aller sur son lieu de travail ?

 

Certaines personnes pourront justement profiter de ce bouleversement pour changer leurs habitudes et pour se mettre au vélo. Dans les villes, le vélo devient une véritable alternative crédible à la voiture ou aux transports en commun : il apporte une liberté de déplacement sans commune mesure, et permet aussi de préserver les distances de sécurité.

 

Un plan gouvernemental de 20 millions d’euros pour encourager la pratique du vélo pendant le déconfinement.

L’enjeu est clair. Au-delà du 11 mai, il sera a priori nécessaire de maintenir durant plusieurs mois des mesures de distanciation afin d’éviter le rebond de la pandémie de Covid-19.  Actuellement, chaque ville s’adapte comme elle peut aux contraintes de la crise sanitaire sans précédent à laquelle nous faisons face. Cela passe pour certains par des mesures exceptionnelles d’agrandissement des voies pour vélo.

En France, le ministère de la transition écologique et solidaire a notamment annoncé, mercredi 29 avril, un plan doté de 20 millions d’euros pour faciliter la pratique de la bicyclette et éviter que les Français privilégient trop leur voiture lorsqu’ils seront autorisés à se déplacer à nouveau, notamment pour se rendre au travail.

« Nous voulons que cette période fasse franchir une étape dans la culture vélo, et que la bicyclette soit la petite reine du déconfinement en quelque sorte », a ainsi assuré Elisabeth Borne

Le plan comprend un forfait de 50 euros pour la remise en état d’un vélo au sein d’un réseau référencé de réparateurs, la création de places de stationnement temporaires, ainsi que des « formations à la reprise d’un vélo en confiance, assurées gratuitement ». Des villes et des départements prévoient aussi de mettre en place des pistes cyclables et des aménagements piétons temporaires.

« En créant des pistes cyclables temporaires, elles vont déclencher un revirement comportemental de mobilité vers le vélo »

Ces villes ne le savent peut-être pas encore, mais en créant des pistes cyclables temporaires, elles vont déclencher un revirement comportemental de mobilité vers le vélo. Même avec trois bouts de barrières, quelques cônes et de la rubalise, ils vont parvenir à sécuriser le trajet du cycliste, et par la même, peut-être provoquer ce que les neuroscientifiques appelleraient en langage médical … de l’addiction.

 

Un moment historique pour le vélo, et pour nos modes de déplacements futurs.

Pendant les grèves de 2019, le vélo a déjà connu un montée en puissance, avec de nombreux nouveaux utilisateurs. Rappelons aussi que 50% des trajets en voiture en Île-de-France sont inférieurs à 3 km. L’équivalent d’une trentaine de minutes de marche, et d’une dizaine de minutes à vélo. La question se pose vraiment dans un monde où l’on cherche des alternatives moins polluantes et plus durables à la voiture.

 

La crise sanitaire du Covid-19 soulève des questions sur nos modes de vies, nos modes de consommation, et nos modes de déplacements. Le déconfinement est une période qui approche, et pourtant c’est bien dès maintenant que les villes doivent réfléchir à ce qu’elles doivent entreprendre. Continuer comme avant, ou inventer le monde de demain, le monde d’après ? On espère que cette pandémie aura au moins permis de se poser les bonnes questions, et ainsi de prendre la bonne direction !

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