24 janvier 2020

30% de la planète protégée d’ici à 2030 : le pari de l’ONU

Le 13 janvier dernier, la Convention pour la diversité biologique de l’ONU (CDB) a présenté une ébauche de texte ambitieuse et très positive pour la planète. Dans cette première feuille de route, 17 objectifs sont proposés, dont celui de protéger un tiers de la surface de la Terre d’ici à 2030. La décennie qui s’amorce sera-t-elle enfin celle du changement en faveur de notre planète ? A l’ESI Business School, on veut y croire !

Ce texte sera présenté et négocié à la COP15, qui se tiendra en Chine à Kunming en octobre 2020. Cette quinzième conférence des Parties de la Convention pour la diversité biologique de l’ONU, est bâtie sur le modèle des conférences climat. Cette annonce indique clairement une volonté de passer à l’action et replace la protection des écosystèmes au centre du débat.

Contrairement à la dernière COP25, qui avait plutôt déçu par son bilan mitigé, ce premier texte apporte un souffle nouveau et vert en ce début d’année, qui fait du bien !

Alors, quels sont les points forts de ce texte sur la biodiversité ?

Tout d’abord, c’est l’annonce phare, et celle qui donne le ton : la CBD veut créer des zones protégées sur au moins 30% du globe dans la prochaine décennie. Cela comprend des zones terrestres et des zones marines.

Dans ces 30%, il y a 10% de ces zones qui seront déclarées en état de “protection stricte”, c’est-à-dire qu’aucune activité humaine ne pourra avoir lieu dans ces zones, même de façon réglementée. L’objectif étant de stabiliser le taux de perte de la biodiversité d’ici à 2030.

En sauvegardant ces zones, les écosystèmes pourront alors se régénérer et la biodiversité augmenter de nouveau à l’horizon 2050. Si le chiffre est important, il n’est pas choisi par hasard : les experts en biodiversité de l’ONU ont regroupé les demandes des gouvernements, les conseils des scientifiques et les consultations de la société civile afin de trouver ce consensus.

 

Une autre mesure importante implique la réduction d’au moins 50% de toutes les sources de pollution qui menacent notre planète et dégradent notre environnement. Déchets en plastique en tête, mais aussi les biocides, les éléments nutritifs, etc.. Les sources de pollution sont nombreuses ! Un effort particulier et conséquent doit être fait lors de cette prochaine décennie pour réduire considérablement nos déchets.

 

Le texte met aussi en lumière le lien entre climat et biodiversité. Cela sera l’un des grands enjeux de cette COP15, qui devrait permettre de relier enfin ces deux mondes.

En effet, si la crise climatique commence à être médiatisée et reconnue, le déclin de la biodiversité peine à faire parler de lui. On entend peu parler de l’écocide qui est en train de se jouer, avec pas moins d’un million d’espèces animales et végétales menacées d’extinction dans les prochaines années. Climat et biodiversité sont tous les deux en crise, il faut agir en même temps, et tendre vers les mêmes objectifs. Avec cette ébauche de texte, les experts de l’ONU espèrent relier les conventions sur la biodiversité aux conventions sur le climat.

 

D’où viennent ces mesures sur la biodiversité ?

Ces mesures prennent en compte les conclusions du Groupe International d’experts sur la biodiversité de l’ONU. En mai 2019, ils ont publié un rapport accablant qui soulignait l’impact de l’activité humaine sur la dégradation accélérée de la nature.

 

 « Près de 75% de l’environnement terrestre, et 66% de l’environnement marin sont altérés gravement par l’activité humaine. » Des constats qui remettent clairement en question nos modes de vies et de fonctionnements. Agriculture, pêche, chasse, déforestation, pollutions et changements climatiques : toutes ces activités jouent un rôle actif dans l’effondrement de la biodiversité.

 

COP15 en octobre prochain : vers un changement positif et réel ?

Tous les ans, les projets et objectifs des différentes Conventions laissent espérer des avancées pour l’écologie, le développement durable, et le respect de la planète.

Malheureusement, les années passent, et nous sommes encore loin de nos objectifs : comme en témoigne l’échec des “objectifs d’Aichï”, accords pris en 2001 lors de la COP10, et qui présentent un bilan plus que mitigé dix ans après. Cette année est charnière, avec une prise de conscience mondiale, et des manifestations et engagements des citoyens de plus en plus nombreux.

Pour une fois, l’ébauche de texte présentée ce 13 janvier donne des objectifs chiffrés et précis. Des choses concrètes sur lesquelles avancer, et qui permet de cadrer les différents pays, qui devront alors rendre des comptes. Certains états vont d’ailleurs être moteurs dans les négociations d’octobre : l’Union Européenne en tête, mais aussi le Costa Rica ou encore le Mexique et la Colombie.

 

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